Depuis l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et l’émergence des « fake news » et autres « alternative facts », le fact-checking est une pratique qui a le vent en poupe. Même si elle existe depuis longtemps, les outils et ressources à destination du grand public ne cessent de se multiplier depuis plusieurs mois.
Nous avions consacré la Une de notre revue NETSOURCES n°119 en novembre/décembre 2015 à cette pratique dans un article intitulé « Fact-Checking et vérification quel rôle et quels outils pour le veilleur ?».
Nous y définissions le concept de fact-checking et nous présentions l’intérêt pour le veilleur, l’impact des réseaux sociaux pour le fact-checking, la vérification pour le veilleur et les différentes grandes ressources pour le fact-checking.
Cet article est désormais en libre accès sur notre site.
Depuis la rédaction de cet article, le paysage des outils pour vérifier la véracité d’une information ou d’une source a beaucoup évolué.
Parmi les nouveaux outils et ressources incontournables pour le fact-checking en France, on pourra citer :
- Check News.fr : un moteur humain réalisé par des journalistes de Libération. Le site a été lancé en mai 2017 mais, devant l’afflux de questions, le site a très vite cessé de fonctionner. Il n’est plus possible de poser des questions pour le moment mais on peut toujours consulter les réponses aux questions déjà posées.
- Cross Check : En mars dernier, First Draft (un réseau de fact-checking) et Google news lab ont annoncé le lancement de la version française de Cross Check. Désormais 34 rédactions et partenaires participent au projet comme Le Monde, LCI, Les Echos, etc. Seul bémol, on ne trouve aucune information nouvelle depuis le 5 mai 2017.
- Decodex : un outil lancé par les Décodeurs (Le Monde) en février 2017.
- Stop Intox : site français qui propose des films, des articles et des liens pour aiguiser son sens critique. Il a été lancé en 2016.
Facebook a lui aussi décidé d’emprunter cette voie non pas en proposant un véritable outil mais en signalant aux internautes les contenus qui posent problème.
Depuis mars 2017, les utilisateurs peuvent ainsi signaler des « fausses informations » présentes sur Facebook et des journaux réalisant du fact-checking comme Le Monde, Libération, etc. vérifient ensuite la véracité de ces informations. Dès lors que deux organismes valident qu’il s’agit bien d’une « fausse information », Facebook indiquera à tous les internautes que ce contenu est « contesté ».
On notera enfin que Storyzy, un moteur de recherche de citations dont nous avions déjà eu l’occasion de parler propose depuis peu, en partenariat avec Euronews, un outil All quotes pour vérifier l’authenticité d’une citation.
Auteur : Carole Tisserand-Barthole